Qui était Léonard De Vinci

Qui était Léonard De Vinci, sa biographie et son style artistique

Léonard de Vinci : biographie de l’inventeur et peintre

Peintre, sculpteur, architecte, musicien, écrivain, mathématicien et inventeur. Giorgio Vasari, dans son recueil biographique Les vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, a écrit dans le chapitre de Léonard de Vinci, que souvent la Providence répand naturellement sur les hommes de très grands bien faits, parfois, aussi, et sans mesure, elle rassemble tellement en un seul, beauté, grâce, vertu, que chaque action de celui-ci était considéré comme un signe divin,… C’est ainsi, raconte Vasari, que tout le monde reconnut en Léonard.

Son intelligence, son physique extraordinaire, sa capacité grandiose comme artiste et sa passion pour les chevaux sont quelques unes des qualités que le théoricien de l’art italien ressortait de cette artiste divin.


Biographie de Léonard De Vinci

Kenneth Clark, qui était le directeur du musée National Gallery mais aussi l’un des meilleurs historiens de l’art, disait que «la figure de Léonard était déjà une légende depuis sa jeunesse». Grâce à Vasari, nous connaissons quelques aspects de la biographie de cet artiste, le plus charismatique de la Renaissance.

Fils de Ser Piero et de Caterina, De Vinci est né à Anchiano, un petit village de Toscane proche de Vinci, en 1452. En 1469, il s’en va avec son père à Florence et, trois ans plus tard, il entre dans la guilde de Saint-Luc en tant que peintre, sous les directives d’Andrea Verrocchio, qui est devenu son maître pendant six ou sept ans.

L’une des premières références artistiques de Léonard est sa collaboration avec Verrocchio dans une peinture nommée Le Baptême du Christ. L’ange, une figure peint par Léonard, reflète déjà cette impétuosité de son style si caractéristique. Par ailleurs, Kenneth Clark affirme que cet artiste a peint également le paysage.

Peu de temps après, Léonard De Vinci a peint L’Annonciation, qui se trouve actuellement dans la Galerie des Offices (Galleria degli Uffizi). Ensuite vers 1474, le portrait de Ginevra de’ Benci, exposé dans le musée National Gallery of Art de Washington, une œuvre dans laquelle se devinent les jeux d’ombres de lumières si caractéristique de Léonard. En 1476, il peint La Vierge à l’œillet, exposée dans le musée Alte Pinakothek à Munich, montrant des éléments qui deviendront une constante dans la peinture du florentin : cheveux bouclés, vêtements, fleurs, couleurs… Et cette main gauche typique de ses tableaux. Son chef-d’œuvre durant cette première période est, sans aucun doute, La Vierge aux Rochers, peinte à la demande de la Confrérie de l’Immaculée Conception, de nos jours ce tableau est conservé dans le musée National Gallery. Cette iconographie révèle cet équilibre entre la beauté idéale et naturelle qu’on admire particulièrement dans ses tableaux.

Finalement, nous devons également attribuer sa première étape florentine, le tableau La Vierge à l’Enfant, la Madone Benois, qui se trouve dans le Musée de l’Ermitage.

Les chercheurs pensent que vers 1482 Léonard De Vinci est parti à Milan, d’après les informations fournies par Anonimo Gaddiano et ensuite confirmées par la date de la première commande de Léonard à Milan. Au cours de cette étape, on assiste au style naturaliste de l’artiste, comme on peut le voir dans les différentes oeuvres de cette période. L’une des plus belles preuves est La Dame à l’hermine, exposée aujourd’hui au Musée Czartoryski de Cracovie, qui représente sans doute à Cecilia Gallerani, la maîtresse de Ludovic Sforza.

Depuis l’abandon des portraits de profil, l’artiste accorde une importance toute particulière au dynamisme de ses représentations. Mais probablement le plus frappant est le naturalisme excessif dans la représentation des traits du visage de Cecilia et de l’interprétation de l’hermine, permettant d’établir l’évolution de ses connaissances scientifiques à cette époque. L’utilisation de la lumière concentrée pour faire ressortir la figure sera un autre élément déterminant au cours de ces années. Et il en va de même dans son Portrait de musicien, exposé à la Pinacothèque Ambrosienne.

À Milan, Léonard commence également à écrire le premier de ses carnets de notes, dans lequel il inscrit toutes ses découvertes artistiques et scientifiques. Au fil de ces années se trouvent également L’Annonciation du Louvre, la toile représentant Saint Jérôme, conservée à la Pinacothèque du Vatican, et l’Adoration des mages, exposée dans la Galerie des Offices. Bien que ce dernier tableau soit inachevé, on y retrouve la complexité particulière de ses œuvres, où les gestes et les regards des personnages jouent un rôle fondamental. Le meilleur exemple à mettre en évidence est bien sûr La Cène.

Le plus remarquable de l’Adoration des mages est le point central de la composition, qui est défini par un triangle encerclé par un arc.

Dès 1485, il travaille essentiellement pour Ludovic Sforza, qui deviendra très vite son protecteur. En outre, Léonard assurait également la direction des bals costumés et des spectacles publics, mais aussi l’étude des projets d’ingénierie et d’architecture. Les deux œuvres les plus remarquables de cette période sont, sans aucun doute, La Cène et le Cheval, qui a été détruit après la conquête de Milan par les français.

Avant de quitter Milan, Léonard devait s’occuper de la décoration du château des Sforza, où se trouve particulièrement dans la Sala delle Asse une partie de son œuvre.

Le 5 octobre 1499, les français entrent dans la ville de Milan et capturent Ludovic Sforza. Léonard décide alors de quitter Milan et d’aller à Mantoue, où il a réalisé l’esquisse du portrait d’Isabelle d’Este, qui est conservée dans le musée du Louvre. Ensuite de Mantoue il part à Venise, où l’influence de Léonard se reconnaît facilement dans les productions picturales réalisées par le jeune peintre Giorgione.

En avril 1500, il est de retour à Florence, où il retrouve une ville différente de celle qu’il a laissé vingt ans en arrière. À partir de là, il entre au service de César Borgia, comme « architecte et ingénieur général ». Au cours de ces années, il peint La Vierge, l’Enfant Jésus et Sainte Anneexposée au Louvre, et une esquisse représentant un dessin sur la même thématique, The Burlington House Cartoon, qui est actuellement conservé à la National Gallery. Mais son œuvre la plus célèbre depuis cette époque a été sans aucun doute la Mona Lisa, également connu sous le nom de La Joconde. Le portrait de Lisa Gherardini, épouse de Francesco Del Giocondo, rassemble d’une manière extraordinaire la complexité qui avait déjà atteint le style de Léonard.

Bien que la Mona Lisa joue un rôle éminent, la demande la plus importante de sa deuxième étape florentine a été la Bataille d’Anghiari, une œuvre dont plusieurs dessins préparatoires ont été conservés. Il a également peint le tableau Léda et le Cygne, qui a été livré en France et ensuite perdu de vue (probablement il a été détruit par Maintenon). En mai 1504, il est convoqué par le gouverneur de Milan, Charles d´Amboise. Certaines hypothèses suggèrent que c’était sans doute pour terminer La Vierge aux Rochers, qui se trouve actuellement dans le musée National Gallery.

Les problèmes avec ses frères l’ont obligé à retourner à Florence au cours de l’automne 1507, jusqu’à ce qu’il décide de revenir à Milan l’année suivant. De là il a vécu jusqu’en 1513, travaillant pour Charles d´Amboise, en essayant de reproduire le prestige artistique qui avait eu dans la ville de Milan, sous le mandat de Ludovic le More. En 1511 meurt le gouverneur de Milan, mais le florentin reste là jusqu’à ce qu’en septembre 1513, Julien de Médicis, lui demande de venir à Rome où il se consacre à des études d’ingénierie.

Dans ce contexte, il réalise son dernier tableau, Saint Jean-Baptiste, conservé actuellement au Musée du Louvre. La mort de Julien de Médicis lui permet d’accepter l’invitation du roi de France, François Ier, pour être nommé « premier peintre, premier ingénieur et premier architecte du roi ». À partir de là il ne voyagera plus. Dans le manoir du Cloux près d’Amboise (le château du Clos Lucé), le 2 mai 1519, meurt le génie, en laissant à son disciple, Francesco Melzi, l’héritage de tous ses dessins et écrits.


Le style de son art pictural

Léonard considérait l’art comme une recherche scientifique de la nature, comme un instrument de connaissance. Pour lui, imiter la nature à travers de la peinture représentait un processus cognitifs qui s’achevait avec l’accomplissement de ses connaissances dans l’œuvre d’art. L’ensemble des dessins qui ont subsisté jusqu’à nos jours nous aide à comprendre la personnalité effervescente de Léonard.

Et tout ceci est corroboré par ses cahiers de notes et avec ses œuvres, constituent le meilleur moyen d’approfondir la personnalité et le style artistique du florentin. Ces documents sont conservés dans plusieurs collections, comme par-exemple la collection de Trivulzio, celle du comte de Leicester, mais aussi dans la Bibliothèque de l’Institut de France, le château de Windsor ou la Bibliothèque Ambrosienne (Codex Atlanticus).

Mais, il s’agit sans aucun doute le résultat essentiel de la consultation du Traité de la Peinture (Trattato della Pittura) , conservé dans la Bibliothèque Apostolique Vaticane ; écrit entre 1482 et 1518, composé de huit livres et 935 chapitres recueillant la pensée de Léonard sur la nature, l’art et la science mais aussi entre autres des conseils concernant la technique de la peinture.

Dans son Traité, Léonard de Vinci nous explique que la peinture est pour lui l’accomplissement suprême de l’activité spirituelle, «l’unique moyen de reproduire toutes les œuvres connues de la nature», par conséquent, «le caractère divin de la peinture fait que l’esprit du peintre se transforme en une image de l’esprit de Dieu, car il s’adonne avec libre puissance à la création d’espèces diverses.», le peintre doit «l’interprète entre la nature et l’art» (Traité, 1, 40).

Léonard a été le premier qui a défini le concept de la perspective chromatique. Précisément, au moyen de l’utilisation des couleurs, l’artiste parvient à refléter la profondeur et les éléments qui composent principalement une œuvre. Mais le génie du florentin ne se tient pas au fait à faire usage seulement de la couleur pour donner de la perspective à ses compositions, mais que cette perspective se conjuguent avec une perspective géométrique c’est-à-dire linéaire et atmosphérique. Ceci permet de crée de la profondeur dans ses tableaux en utilisant des figures de différentes tailles qui vont changer de forme par l’effet de la distance, du proche au lointain. C’est la disparition du contour imprécis de la figure, le sfumato.

Léonard ne considérait pas l’art comme une imitation ; par conséquent il faisait toujours en sorte de découvrir des formes nouvelles afin de saisir la réalité. Léonard de Vinci a nourri une véritable passion pour l’anatomie. Comme le souligne Kenneth Clark, «si l’homme était la mesure de toutes les choses, l’homme physiquement parfait devrait être logiquement la mesure de la beauté». À travers de ses œuvres nous pouvons voir la progression de ses études, ainsi que la perfection qui atteint la représentation anatomique, si raffinée et minutieuse, qui est devenue une partie intégrante du style de l’artiste.

Léonard était également obnubilé par l’expression dramatique des compositions, soucieux par la représentation des gestes corrects capables de refléter fidèlement la réalité. La preuve la plus tangible concernant cette pratique est sans aucun La Cène, où les figures subissent une ambiance dramatique fascinante.

En ce qui concerne la couleur, l’artiste n’a jamais employés les couleurs du Quattrocento, les tonalités brillantes si caractéristiques, mais depuis ses premières œuvres, on observe l’usage de ses fameux clairs-obscurs, qui évolueront dans sa peinture. Ses tableaux sont entourés d’une aura crépusculaire, dont les figures se révèlent illuminées par l’utilisation des lumières diffuses qui leur donnent un relief et un rôle plus important.

Les jeux d’ombres et de lumières élaborent ses compositions. Ses dessins et diagrammes avec effets de lumières sur cylindres et sphères, en créant des reflets, révèlent son obsession pour représenter correctement les ombres et les lumières.

En fin de compte, le style de Léonard est si caractéristique et unique que, malgré les reproductions exceptionnels qui ont été réalisées de bon nombre de ses tableaux, personne n’a réussit à atteindre la grandeur des modèles du florentin.


Théories curieuses sur Léonard de Vinci

C’est peut-être sa personnalité polyédrique qui a poussé Léonard de Vinci à devenir l’un des personnages historiques qui a suscité le plus de curiosité dans l’opinion publique. Voici quelques idées curieuses sur ce personnage.

L’écriture cryptique. Il s’agit de l’une des habilités de ce grand génie qui a le plus fasciné et inspiré les spécialistes, même si c’était en réalité quelque chose qu’il pratiquait comme un passe-temps, tout comme les anagrammes, les rébus, les énigmes… Il créait des phrases à travers des codes ou des messages qui n’avaient pas d’autre but que de distraire, en dépit de ce que beaucoup d’hypothèses ont avancé.

Croyance agnostique. On a également beaucoup spéculé à propos de son appartenance à certaines sociétés comme la franc-maçonnerie. Cela était certainement dû à sa croyance agnostique très avancée pour son époque.

Homosexualité. Il s’agit d’un aspect de la vie privée de l’artiste qui se base sur une plainte anonyme déposée pour un délit de sodomie qui aurait eu lieu en 1476 et s’est soldé par une simple réprimande. On pense que cette plainte n’était qu’un moyen de nuire à l’artiste. Cependant, cette théorie subsiste en raison de la découverte de dessins érotiques d’hommes ithyphalliques dans ses affaires personnelles.

Facette d’inventeur. C’est une preuve supplémentaire de son immense génie. Une grande quantité de machines sont aujourd’hui exposées au Museo Nazionale della Scenza e della tecnologia di Leonardo da Vinci à Milan.


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