Le château des Sforza
Milan est une ville qui peut sembler grise et excessivement moderne mais c’est sans aucun doute une ville de contrastes. Au centre, nous assistons à un défilé de monuments historiques mélangés à de grands édifices de bureaux et d’autres symboles classiques de la ville. Des décalages qui nous indiquent qu’il reste encore une variété de choses à admirer.
De forteresse à centre d’art et de loisirs. Le Castello Sforzesco est aujourd’hui un des symboles de Milan. Sa construction débute au XIVe siècle par la famille Visconti et après divers dégâts subis par les guerres, il est reconstruit pour devenir la résidence de Francesco Sforza, duc de Milan.
Depuis, il est passé entre les mains de différentes dynasties européennes, dont la française. Désormais, ce sont les milanais qui en jouissent grâce aux différents musées qu’il héberge : art antique, instruments musicaux, préhistoire ou iconographie.
Mais surtout, les milanais se délectent d’avoir à portée de main un monument médiéval d’une telle valeur qu’il enferme un énorme parc : le Parco Sempione. Environ 400.000 mètres carrés de loisir et d’air pur.
Un endroit parfait pour y faire un pique-nique quand arrive la belle saison, près d’un des ses étangs et coins inspirateurs. C’est aussi le coin que choisissent les résidents de Milan pour faire du sport, et un excellent chemin pour atteindre le centre ville en vélo.
En entrant par la porte principale et en traversant le château jusqu’au début du parc, on peut voir le magnifique Arco de la Pace, d’un blanc resplendissant qui brille depuis les temps de Napoléon.
D’autres surprises vous attendent au Sempione : la Arena Civica, un stade construit au XIXe siècle, la Torre Littoria (populairement connue comme la Tour Blanche), réalisée par l’architecte Giò Ponti, ou l’Acquario Civico, un édifice de style liberty auquel on peut accéder gratuitement et y découvrir sa collection d’espèces marines,
Sans oublier l’œuvre de l’artiste considéré comme le père du mouvement surréaliste, Giorgio di Chirico, I bargni misteriosi, qui se trouve juste derrière la Triennale di Milano, le musée de design le plus important de la ville.
En bordure du parc commence également un nouveau quartier de visite obligatoire : Brera, qui prend son nom du Palazzo di Brera, converti en Académie des Beaux Arts au XVIIIe siècle, la plus importante d’Italie au jour d’aujourd’hui de par son histoire et ses célèbre ex étudiants, parmi lesquels Manzoni ou Dario Fo.
L’édifice en soi ne laisse rien à désirer. Il dispose d’une cour à l’entrée qui annonce l’imposante architecture néoclassique de tout l’édifice. Se promener le long de ses couloirs vous transportera dans le passé.
Le palais héberge aussi une des plus importantes pinacothèques. Tableaux de Rubens, Raphaël ou du futuriste Boccioni emplissent ses salles.
Les rues qui partent de l’Académie sont singulières. On apprécie ici que l’esprit bohème perdure. Juste à droite, se trouve le Bar Brera, où l’on peut prendre un fabuleux Cappuccino à bon prix. Il a une terrasse parfaite pour jouir des rues pavées caractéristiques de la zone.
Après le café, une promenade nous annonce l’existence de nombreuses galeries d’art, d’exquises boutiques de vêtements et design et de nombreux restaurants spéciaux pour les touristes. Il est aisé d’y trouver un menu de midi (pranzo) pour un prix modique.
Le quartier prend fin à la place du Piccolo Teatro, qui fait face à nouveau aux imposantes murailles du Castello Sforzesco. Le théâtre est instauré sur la scène milanaise au milieu du XXe siècle. Depuis lors, il offre des spectacles plus modernes auxquels s’identifie le peuple. Désormais, il est un des plus importants, après le Teatro alla Scala.
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